Superbe figure de proue du style art déco, Tamara de Lempicka (1898-1980) a marqué l’histoire de l’art par ses peintures osées, du moins pour l’époque qui les a jugées parfois scandaleuses. Elles sont en tout cas bien représentatives de la période dite des « années folles ». Issue d’une famille très aisée, l’artiste polonaise (née Maria Gorska en 1898) grandit à Saint-Pétersbourg. La Révolution d’octobre marque un tournant dans son existence : Tamara de Lempicka doit émigrer à Paris et perd son statut social. Son époux, jeune avocat russe, refuse de travailler pour faire vivre le couple. C’est alors que la jeune femme décide d’entamer une carrière de peintre et s’inscrit à l’Académie de la Grande Chaumière où elle suit les cours de Maurice Denis et d’André Lhote.
Parti en Italie pour copier les oeuvres de Pontormo, elle développe son propre style, raffiné et sculptural. En 1925, elle expose à Milan et est introduite dans la haute société. Le succès ne se fait pas trop attendre et Tamara de Lempicka devient vite le peintre préféré de la bohème parisienne. Après son divorce, en 1928, elle souffre d’une dépression, s’éloigne des milieux artistiques et gagne les Etats-Unis lorsque la guerre éclate.
Dans les années 1950, elle reprend la peinture mais change totalement de style : désormais, elle réalise des natures mortes et des paysages. Mais la mode a changé et son travail plaît moins. C’est le regain d’intérêt pour l’art déco qui permet, dans les années 1970, de faire redécouvrir son oeuvre.
Selon sa volonté, ses cendres ont été dispersées au-dessus du volcan Popocatepetl.
Tamara des années folles
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