Qui était vraiment Marie-Thérèse de France, fille aînée de Louis XVI, et unique rescapée de la prison du Temple en 1795 ? Marquée par le destin tragique de sa famille, mariée à son cousin germain le duc d’Angoulême, elle connaîtra l’exil forcé et soutiendra fidèlement Louis XVIII, devenant ainsi l’icône des Légitimistes. L’historienne Hélène Becquet brosse un portrait foisonnant de cette jeune femme discrète et loyale, qui a traversé l’une des périodes les plus agitées de l’Histoire de France.
Fille de Louis XVI et de Marie-Antoinette, soeur de «Louis XVII», Marie-Thérèse de France incarne par son histoire la tragédie de la royauté française. Seule survivante de la famille royale après la chute de la monarchie en 1792, «l’orpheline du Temple», certes meurtrie à jamais, est auréolée d’une légitimité dynastique et politique hors norme pour une princesse française. Libérée en 1795, elle épouse son cousin germain le duc d’Angoulême et deviendra la dernière dauphine de France à l’avènement de Charles X. Entre-temps, son oncle Louis XVIII, monté sur le trône en 1814, a fait d’elle l’icône de la Restauration. Égérie de la légitimité, elle quitte la France à l’issue des Trois Glorieuses pour son second et ultime exil. Tour à tour fille, nièce et belle-fille des trois derniers rois de France, elle aura symbolisé la royauté française à son crépuscule et offert un modèle à beaucoup de ses défenseurs ; Chateaubriand dira d’elle qu’elle est une des grandeurs de la France.
L’orpheline du Temple
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