Voici enfin la correspondance intégrale de Beethoven. La première édition française exhaustive est celle de 1968, publiée à Turin par les soins de Ilte, un éditeur confidentiel aujourd’hui disparu. Cette édition très peu diffusée – au point que la BNF n’en conserve aucun exemplaire – n’a connu aucune réédition et ne se trouve plus que dans le réseau des bibliophiles.
Cette réédition, publiée par Actes Sud et préfacée par René Koering, propose une traduction de l’allemand, par Jean Chuzeville, lequel a travaillé à partir des autographes, mais en suivant l’édition anglaise établie en 1960 par Emily Anderson. Emily Anderson avait elle-même recueilli, transcrit, traduit et présenté ces 1750 lettres, elle avait proposé une iconographie, constitué des appendices, des notes et des index permettant d’entrer aisément dans cet abondant corpus. Chaque lettre est identifiée par le destinataire, la date et le lieu d’écriture, le lieu de conservation (collections privées, bibliothèques, musées… comme le Beethovenhaus à Bonn). Certaines sont accompagnées d’extraits de partitions musicales.