Archives de la catégorie ‘Tempo’

Nathan Davis le discret

Publié le 22 déc 2021 — par Sam
Catégories Tempo

Méconu en France où il a vécu, le saxophoniste Nathan Davis est décédé lundi 9 avril en Floride. Installé à Paris dans les années 60, il avait exercé son talent avec de grands noms du jazz tels que Art Blakey, Eric Dolphy, Ray Charles, Art Taylor, Hampton Hawes, Jimmy Garrison, Joe Henderson, Woody Shaw, Nat Adderley, Idris Muhammad…

Nathan Davis (15 février 1937 – 9 avril 2018) voit le jour à Kansas City – tout un programme – en 1937. Sa mère est chanteuse (gospel), son père musicien amateur, lui fait ses débuts professionnels à 16 ans, dans l’orchestre de Jay McShann. Soit à peine un lustre après Charlie Parker aux mêmes pupitres. Le jazz est une histoire de villes (Kansas City, Chicago, Paris, Pittsburgh) pour Nathan Davis, et de big bands – véritables conservatoires psycho–actifs.
Sérieuses études à l’université du Kansas, après quoi il forme, avec Carmell Jones, son premier orchestre et visite l’Europe avec un show, Jayhog Jamboree. Docteur en ethnomusicologie de l’université Wesleyan, il quitte Kansas City pour Chicago. Les villes ont des sons d’ensemble, des sortes d’accents, de phrasés, très distincts les uns des autres. Les musiciens identifient très vite leur personnalité de ville. Chicago, à l’époque, porte les noms de Johnny Griffin (« Little giant »), Ira Sullivan, John Gilmore…

Mezz Mezzrow ou la rage de vivre

Publié le 03 déc 2021 — par Sam
Catégories Tempo

Mezz Mezzrow est né le 9 novembre 1899 à Chicago (Illinois)
décédé 5 août 1972 (à 72 ans) Paris (France).
Mezz Mezzrow est un clarinettiste et saxophoniste américain de jazz. Fervent défenseur de la musique afro-américaine traditionnelle, son jeu swing teinté de blues cherche à reproduire celui des musiciens noirs. Malgré sa forte dépendance aux drogues et son jeu irrégulier, il reste apprécié et collabore avec des musiciens comme Sidney Bechet ou Lionel Hampton.

Une histoire de jazz hors du commun « La rage de vivre » (Really the Blues) dont Henry Miller voulait qu’il soit lu par un million de lecteurs. Livre admirable, 400 pages craquant de sève, sans truquages, secoué de rires et de fureurs, de délires et de musiques, document irremplaçable sur les racines du jazz. Etonnant, très amusant et très triste.

Pharoah Sanders, fils de Coltrane

Publié le 24 nov 2021 — par Sam
Catégories Tempo

Ici, à Rayon Sud autant le dire tout de suite, hormis quelques exceptions on n’aime pas spécialement le free jazz. On lui préfère le traditionnel, les bons vieux classiques, le rythmn’ blues, le bebop, la soul, etc… Mais il faut dire qu’en écoutant ce jeune jazzman de 81 ans on a été bluffé par la puissance, la beauté, l’inventivité de ses compositions. Alors, on a voulu en savoir plus sur lui. Pharoah Sanders (né Farrell Sanders , le 13 octobre 1940) est un saxophoniste de jazz américain.
La saxophoniste Ornette Coleman l’a déjà décrit comme « probablement le meilleur joueur de ténor du monde ». En sortant de John Coltrane groupes de du milieu des années 1960, Sanders est connu pour son overblow , les techniques harmoniques et multiphoniques au saxophone, ainsi que son utilisation de « feuilles de son ». Sanders est une figure importante du développement du free jazz. Albert Ayler a déclaré: « Trane était le Père, Pharoah était le Fils, je suis le Saint-Esprit ».

Hommage à Jimmy Smith

Publié le 22 nov 2021 — par Sam
Catégories Tempo

Bel hommage que celui rendu au maître de l’orgue Hammond par l’’enfant prodige du blues américain. Guitariste, organiste et chanteur, Lucky Peterson est un habitué des grandes scènes comme Marciac, tout en continuant de fréquenter celles plus intimistes des clubs.

Comme d’autres sont tombés dans la potion magique, c’est dans le blues que Lucky Peterson a plongé dès sa naissance. Son père, James Peterson, possédait l’un des meilleurs clubs de blues et de jazz de Buffalo, le Governor’s Inn. C’est donc très tôt qu’il baigne dans ce qui fait l’essence même de cette musique hypnotique capable de transcender le quotidien et qu’il côtoie des musiciens tels que Buddy Guy, Koko Taylor, Muddy Waters ou encore Junior Wells.

Bluesman nourri de tradition, mais qui a réussi à imposer samarque personnelle, il connaît l’art de porter le public à ébullition. Sa voix, puissante, expressive, son jeu de guitare et ses interventions à l’orgue Hammond sont gorgés d’un swing démoniaque communicatif. Lucky Peterson réussit parfaitement le mariage entre le blues, le rock et la soul.