C’est l’une des dernières images des Tontons flingueurs, l’une des plus mémorables et sans doute la plus émouvante si l’on songe que tous les acteurs présents ont quitté ce monde depuis plusieurs années déjà. Flingués par la camarde.
Lino Ventura est mort en 1987. Il avait 68 ans.
Francis Blanche est mort en 1974. Il avait 52 ans.
Robert Dalban est mort en 1987. Il avait 83 ans.
Bernard Blier est mort en 1989. Il avait 73 ans.
Jean Lefebvre est mort en 2004. Il avait 84 ans. Dernier survivant de cette belle brochette de comédiens comme on n’en fait plus, Jean Lefebvre disait dans une interview : « Plus je vieillis, plus je m’approche de Dieu. » Agenouillé dans cette église pour les besoins du tournage, il avait sûrement en tête d’autres sujets de méditation… On espère que tous les cinq, là-haut, continuent de se marrer (et qu’ils pardonneront ce titre impertinent).Ajoutons pour la petite histoire que cette dernière séquence a été tournée le 9 mai 1963 en l’église Saint-Germain-de-Charonne, sur la place Saint-Blaise dans le 20e arrondissement de Paris. A l’origine, le réalisateur Georges Lautner avait prévu une scène finale époustouflante, avec des centaines de roses. Mais en raison d’un problème de livraison, il reçut à peine de quoi remplir un vase à l’église ! Le film Un Drôle de paroissien, de Jean-Paul Mocky, a été tourné dans la même église.
Archives de la catégorie ‘Reflets’
Les Tontons flingués
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Flaubert – Un monde de livres
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Découvert dans un magasin de soldes en banlieue, dans un invraisemblable foutoir de fringues, de chaussures et d’objets hétéroclites ce beau livre d’Eric Le Calvez Flaubert un monde de livres (éd. Textuel). Publié en 2006 à l’occasion (un peu tirée par les cheveux) du 150e anniversaire de Madame Bovary, ce livre propose une série de documents inédits remarquablement commentés et accompagnés d’une riche iconographie.
Présentation de l’éditeur : Gustave Flaubert mettait un point d’honneur à disparaître de ses romans, pour atteindre le beau. Dans ce livre qui lui est consacré, il se dérobe à son tour, derrière ses propres manuscrits, puisque c’est son travail qu’Éric Le Calvez a voulu pénétrer. Il décrit, bien sûr, son enfance dans la région de Rouen, ses amitiés littéraires et ses maîtresses, mais s’intéresse surtout aux méthodes de l’écrivain. Madame Bovary, L’Éducation sentimentale ou Salammbô sont nés d’une boulimie de lectures, de voyages, de manuscrits réécrits des centaines de fois. À grands coups de hachures, Flaubert chassait les mauvaises assonances et les répétitions. Il se torturait des après-midi entiers pour une phrase. L’iconographie abondante, en reproduisant des brouillons raturés, des échanges épistolaires, notamment avec Louis Bouilhet, ami et « accoucheur », dévoile les obsessions d’un écrivain qui, à défaut d’être prolifique, ne publia que des chefs-d’oeuvre.
Son odeur après la pluie
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C’est une histoire d’amour, de vie et de mort.
Ubac, c’est son nom (la recherche du juste nom est à elle seule une aventure), n’est pas le personnage central de ce livre, Cédric Sapin-Defour, son maître, encore moins. D’ailleurs, il ne veut pas qu’on le considère comme un maître. Le héros, c’est leur lien. Ce lien unique, évident et, pour qui l’a exploré, surpassant tellement d’autres relations. Ce lien illisible et inutile pour ceux à qui la compagnie des chiens n’évoque rien. Au gré de treize années de vie commune, le lecteur est invité à tanguer entre la conviction des uns et l’incompréhension voire la répulsion des autres ; mais nul besoin d’être un homme à chiens pour être pris par cette histoire car si pareil échange est inimitable, il est tout autant universel. Certaines pages, Ubac pue le chien, les suivantes, on oublie qu’il en est un et l’on observe ces deux êtres s’aimant tout simplement.
C’est bien d’amour qu’il est question. Un amour incertain, sans réponse mais qui, se passant de mots, nous tient en haleine. C’est bien de vie qu’il est question. Une vie intense, inquiète et rieuse où tout va plus vite et qu’il s’agit de retenir. C’est bien de mort qu’il est question. Cette chose dont on ne voudrait pas mais qui donne à l’existence toute sa substance. Et ce fichu manque. Ces griffes que l’on croit entendre sur le plancher et cette odeur, malgré la pluie, à jamais disparue. (Son odeur après la pluie de Cédric Sapin-Defour, éd. Stock)
Les Tontons flingués
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C’est l’une des dernières images des Tontons flingueurs, l’une des plus mémorables et sans doute la plus émouvante si l’on songe que tous les acteurs présents ont quitté ce monde depuis plusieurs années déjà. Flingués par la camarde.
Lino Ventura est mort en 1987. Il avait 68 ans.
Francis Blanche est mort en 1974. Il avait 52 ans.
Robert Dalban est mort en 1987. Il avait 83 ans.
Bernard Blier est mort en 1989. Il avait 73 ans.
Jean Lefebvre est mort en 2004. Il avait 84 ans. Dernier survivant de cette belle brochette de comédiens comme on n’en fait plus, Jean Lefebvre disait dans une interview : « Plus je vieillis, plus je m’approche de Dieu. » Agenouillé dans cette église pour les besoins du tournage, il avait sûrement en tête d’autres sujets de méditation… On espère que tous les cinq, là-haut, continuent de se marrer (et qu’ils pardonneront ce titre impertinent).Ajoutons pour la petite histoire que cette dernière séquence a été tournée le 9 mai 1963 en l’église Saint-Germain-de-Charonne, sur la place Saint-Blaise dans le 20e arrondissement de Paris. A l’origine, le réalisateur Georges Lautner avait prévu une scène finale époustouflante, avec des centaines de roses. Mais en raison d’un problème de livraison, il reçut à peine de quoi remplir un vase à l’église ! Le film Un Drôle de paroissien, de Jean-Paul Mocky, a été tourné dans la même église.