Le pianiste Thelonious Monk est décédé le 17 février 1982 à l’âge de 64 ans. Le 33ème anniversaire de sa mort, tout comme le trentième qui aurait pu faire date, est totalement passé inaperçu. Et pourtant Monk, grand compositeur de jazz et l’un des fondateurs du be-bop, aurait mérité un hommage retentissant. Pour avoir hérité de sa discographie presque complète, s’il me fallait citer l’une de ses compositions plutôt qu’une autre, je serais bien embarrassé : la plupart sont devenus des standards incontournables. J’ai peut-être un faible pour l’album tout simplement intitulé Solo Monk ainsi que pour thelonious monk quintet. Et quel Quintet ! Enregistré le 13 novembre 1953, il réunit au côté de Monk quatre comparses de haut vol : Sonny Rollins (ts), Julius Watkins (cor), Percy Heath (b) et Willie Jones (dm). La petite histoire rapporte que ce vendredi-là, le personnel technique des studios WOR était sur les dents. Monk et Rollins tardaient à arriver. En les attendant, Julius Watkins “tirait de son cor de lugubres appels”. Enfin, ils se pointèrent, surexcités et dans un état d’agitation fébrile. Leur taxi avait enfoncé l’arrière d’une motocyclette. Pas de constat mais une série de constats et d’altercations. On se mit au travail mais Monk, énervé, se fâcha tout rouge contre Watkins qui ne comprenait pas les changements d’accord de l’un des morceaux. En dépit de ces incidents, trois thèmes furent enregistrés dont le fameux Let’s call this. Autre anecdote : les titres des morceaux de Thelonious Monk étaient souvent choisis après les enregistrements, donnant lieu a des séances de casse-tête collectifs. Ainsi Let’s call this provient de la perplexité de Monk, qui répètait machinalement : « Let’s call this…, let’s call this… » (Appelons-la…, appelons-la…). Faute de mieux, ces mots furent attribués à ce chef-d’œuvre sans nom…
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Hommage à Thelonious Monk
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Le maître de l’orgue
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Le grand musicien américain Lonnie Smith s’est éteint le 28 septembre 2021 à Fort Lauderdale (Floride). Agé de 79 ans, il a succombé à une fibrose pulmonaire, selon Blue Note, le label qui lui a permis de se faire un nom à la fin des années 60 et sur lequel il était de retour ces dernières années Doté d’un look génial et d’un son qui ne l’est pas moins, Dr. Lonnie Smith restera comme un géant du soul-jazz funky et un grand maître de l’orgue. Quarante-cinq ans après son premier album pour Blue Note, il avait publié en 2016 son nouvel album « Evolution » sous le prestigieux label.
Toujours affublé de sa longue barbe grise et de son turban sur la tête (signes distinctifs des Sikhs), il a commencé en tant qu’accompagnateur du saxophoniste Lou Donaldson sur des albums comme « Alligator Bogaloo » puis comme leader et créateur de véritables classiques du soul-jazz tels que « Think ! » et « Turning Point ».
Surnommé le « Docteur » ou « Turbanator » par les musiciens pour sa capacité à interpréter, ou arranger, toutes les musiques, l’organiste invite sur « Evolution » le pianiste Robert Glasper. Le saxophoniste Joe Lovano est aussi de la partie; lui qui a commencé sa carrière en jouant aux côtés de l’organiste sur l’album « Afrodesia », sorti en 1975. Plus récemment était sorti « All in My Mind », un album live enregistré au Jazz Standard de New York lors d un concert donné en trio. Ce disque est le digne successeur d’ « Evolution », album salué par la critique et qui marquait donc le retour de Lonnie Smith chez Blue Note Records. Ce label lui avait permis d accéder à la reconnaissance du grand public et de s’imposer parmi les véritables classiques.
Gregory Porter, jazzman à cagoule
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Né à Los Angeles (Californie), Porter a commencé à chanter dans petits clubs jazz de San Diego alors qu’il bénéficiait d’une bourse obtenue grâce à ses talents de footballeur américain. Sa mère était pasteur et le son du Southern gospel de Bakersfield et sa collection de disque de Nat King Cole ont exercé une influence majeure sur sa musique.
A partagé la scène ou à enregistré avec des artistes aussi importants que Wynton Marsalis, David Murray, Nicola Conte, Herbie Hancock, et Dianne Reeves.
1999 – première apparition dans la comédie musicale « It Ain’t Nothin’ But the Blues »
2000 – premier album « Water » (Motéma Music) et nomination aux Grammys dans la catégorie du meilleur album de jazz vocal
2012 – parution de « Be Good » et deuxième nomination au Grammys
2013 – parution de « Liquid Spirit »
Musique. En trois albums depuis 2010, le géant californien est devenu la référence du jazz vocal. Son nouveau disque le confirme. Il est le plus grand.
Son inamovible casquette culmine à près de deux mètres de haut. Gregory Porter a toujours les épaules d’un joueur de football américain. Une sale blessure de match, alors qu’il était étudiant, a changé ses priorités. « J’avais toujours chanté, à l’église, à la maison, dit-il de sa chaude voix de basse. Mais devenir professionnel semblait totalement hors de portée. » Le Californien a bien galéré à New York avant de percer.
Il a presque 40 ans quand sort son premier album, Water, en 2010, sur un petit label de Harlem. « Il faut de la maturité pour bien chanter le jazz et la vie », assure-t-il. Gregory Porter a déjà son look, costume chic et baskets hype, casquette et cagoule cachant des cicatrices dues à un accident domestique.
Le maître de l’orgue dans les étoiles
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Le grand musicien américain Lonnie Smith s’est éteint le 28 septembre 2021 à Fort Lauderdale (Floride). Agé de 79 ans, il a succombé à une fibrose pulmonaire, selon Blue Note, le label qui lui a permis de se faire un nom à la fin des années 60 et sur lequel il était de retour ces dernières années Doté d’un look génial et d’un son qui ne l’est pas moins, Dr. Lonnie Smith restera comme un géant du soul-jazz funky et un grand maître de l’orgue. Quarante-cinq ans après son premier album pour Blue Note, il avait publié en 2016 son nouvel album « Evolution » sous le prestigieux label.
Toujours affublé de sa longue barbe grise et de son turban sur la tête (signes distinctifs des Sikhs), il a commencé en tant qu’accompagnateur du saxophoniste Lou Donaldson sur des albums comme « Alligator Bogaloo » puis comme leader et créateur de véritables classiques du soul-jazz tels que « Think ! » et « Turning Point ».
Surnommé le « Docteur » ou « Turbanator » par les musiciens pour sa capacité à interpréter, ou arranger, toutes les musiques, l’organiste invite sur « Evolution » le pianiste Robert Glasper. Le saxophoniste Joe Lovano est aussi de la partie; lui qui a commencé sa carrière en jouant aux côtés de l’organiste sur l’album « Afrodesia », sorti en 1975. Plus récemment était sorti « All in My Mind », un album live enregistré au Jazz Standard de New York lors d un concert donné en trio. Ce disque est le digne successeur d’ « Evolution », album salué par la critique et qui marquait donc le retour de Lonnie Smith chez Blue Note Records. Ce label lui avait permis d accéder à la reconnaissance du grand public et de s’imposer parmi les véritables classiques.