Entre Monsieur de Charette et Henri de LaRochejaquelein, mon cœur de royaliste balance depuis longtemps. C’est pourquoi après avoir présenté dernièrement un livre de référence sur « l’insurgé magnifique », je me dois aujourd’hui d’évoquer la biographie romancée que Philippe de Villiers vient de consacrer au chef chouan. «Combattu souvent, battu parfois, abattu jamais» : la vie de François-Athanase Charette de la Contrie est à l’image de sa devise. Vendéen comme lui, Philippe de Villiers nourrit depuis longtemps un attachement tout particulier pour ce héros dont le destin fait écho à sa propre histoire familiale. Au point de s’identifier à lui et de ressusciter, sous forme de mémoires imaginaires, la vie aventureuse de cet homme aussi séduisant qu’intrépide, fidèle envers et contre tout à une cause : «la Patrie, la Foi, le Roi.» De sa brillante carrière dans la Marine royale, qu’il intègre à l’âge de quatorze ans, jusqu’à ce jour de 1793 où, à la tête d’une troupe de paysans du Marais breton, Charette part en résistance contre un régime terroriste qui vient agresser leur liberté de conscience, Philippe de Villiers retrace la flamboyante épopée d’un homme dont l’audace et le courage, la personnalité singulièrement libre et moderne n’ont pas fini de fasciner. Philippe de Villiers est fier de ses origines vendéennes qu’il revendique avec fougue. Cet énarque, auteur d’une quinzaine d’ouvrages à succès (Les turqueries du Grand Mamamouchi, Les Mosquées de Roissy, Une France qui gagne…), a réalisé ici un époustouflant travail de documentation. Son attachement particulier pour le héros vendéen fait écho à sa propre histoire familiale et à sa vie même. De Villiers le pourfendeur, l’éternel poil à gratter, et Charrette le rebelle, le chouan, qui a fait trembler la jeune République avec une poignée de gueux, devaient se rencontrer un jour. Voilà qui est fait. Avec panache !
La revue de presse :
Blaise de Chabalier – Le Figaro du 15 novembre 2012
D’une plume inspirée et passionnée, Philippe de Villiers porte haut l’art de la vulgarisation. Ce qui frappe, en effet, à la lecture de sa biographie à la fois romancée et réaliste du chef vendéen François-Athanase Charette de la Contrie, c’est qu’elle raconte de manière claire et attrayante l’un des épisodes les plus sombres de l’histoire de France. Par le truchement du destin héroïque de Charette, Villiers nous fait prendre conscience de l’étendue des souffrances et des injustices vécues par ceux qui, en Vendée, prirent les armes, entre 1793 et 1796, pour défendre leur identité ancrée dans les valeurs de l’Ancien Régime.
Christophe Forcari – Libération du 1er novembre 2012
Mais dans son livre, le Roman de Charette, Philippe de Villiers ne tombe pas dans le travers d’opposer le gentil chef chouan aux cruels Bleus, ou d’en profiter pour délivrer un quelconque message contre-révolutionnaire. Il signe un véritable roman de cape et d’épée, une fresque historique où le jeune cadet de marine raconte ses batailles… En fait, il écrit ce roman de Charette à la manière dont il a conçu la cinéscénie du Puy de Fou – avec le succès que l’on connaît : comme un grand spectacle.