Aujourd’hui un peu oublié, Fats Waller, né Thomas Wright Waller (1904-1943) était un pianiste de jazz, organiste, chanteur et homme de scène américain. Fils de pasteur, il découvre l’orgue à l’église, avant de devenir pianiste dans l’orchestre de son école. Dès ses premières apparitions sur scène, il impressionne tant par sa musique que par ses talents de comédien.
En 1918, il gagne un concours de jeunes talents en jouant un morceau qu’il avait appris d’oreille : « Carolina Shout », du pianiste James Price Johnson. Ce dernier deviendra son professeur et lui apprendra les secrets du piano ‘Stride’.Derrière le personnage rabelaisien et truculent de Fats Waller se cachait un pianiste (mais aussi organiste, chef d’orchestre et chanteur) prodigieux, au style inventif et diablement original et swinguant. Son généreux embonpoint ne pouvait dissimuler aux yeux de certains, les graves fêlures qu’il connut tout au long de sa courte existence, depuis une adolescence perturbée jusqu’à sa mort soudaine qui survient après un concert, sur la côte Ouest à Hollywood à la salle Zanzibar, à bord du train qui devait le reconduire à New York. Fats Waller devait mourir d’une pneumonie le 15 décembre 1943. Il n’avait pas encore quarante ans.
Les sessions qui figurent sur ce disque sont jouées en petite formation, ce qui permet de saisir encore mieux la finesse et le modernisme du jeu de Fats.Une restitution sonore impeccable et un choix judicieux des morceaux « Honey Hush », « Ain’t Misbehavin’ », « Two Deeply People » de son ami Hoagy Carmicheal et bien sur le lumineux « Honeysuckle Rose » qui deviendra un grand classique du jazz font de ce disque une parfaite entrée en matière pour redécouvrir ce personnage haut en couleurs qui restera comme l’un des plus grands pianistes de jazz.
Fats Waller n’a pas vieilli
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