Bientôt 28 ans déjà… Philippe Casado est décédé le 21 janvier 1995 sur un terrain de rugby à quelques jours de son trente-et-unième anniversaire. Nous ses amis ne l’avons pas oublié. Peu après sa disparition nous lui avions consacré un petit livre Philippe Casado, la course en fête que nous présentions ainsi :
Né le 1er février 1964 à Oujda (Maroc), habitant à Saint-Estève près de Perpignan, il était un homme et un coureur lumineux. Doté de l’aura, la prestance et la valeur potentielle des meilleurs cyclistes de sa génération. Champion régional du Languedoc-Roussillon avec plus de 80 victoires à son actif, il figura en deuxième place du classement national amateur. Parvenu chez les professionnels, il s’illustrera maintes fois. Mais, assumant avec courage et humilité son rôle de travailleur de l’ombre, il briguera peu les feux des projecteurs. Les spécialistes retiennent de son palmarès de coureur complet (tout à la fois rouleur, grimpeur et sprinter) une échappée fleuve dans le Tour 88, deux belles tentative dans les derniers kilomètres des championnats de France 90 et 91, une victoire d’étape et un maillot rose dans la première étape du Giro 91. Les exigences tactiques, la domination des ténors du peloton, la malchance et son sens du dévouement poussé à l’extrême ont trop souvent bridé les ambitions de celui qui restera comme l’équipier modèle de Greg LeMond et Gilbert Duclos-Lassalle.
Pierre Bosc retrace avec précision et sensibilité le parcours de ce coureur attachant. L’avant-propos de Laurent Jalabert, les témoignages de Robert Forest et Henri Abadie ajoutent une touche d’émotion au portrait de ce compétiteur unanimement apprécié de ses pairs. (éd. Association des Amis de Philippe Casado, 1995 – épuisé)