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Hommage à Jimmy Smith

Publié le 22 nov 2021 — par Sam
Catégories Tempo

Bel hommage que celui rendu au maître de l’orgue Hammond par l’’enfant prodige du blues américain. Guitariste, organiste et chanteur, Lucky Peterson est un habitué des grandes scènes comme Marciac, tout en continuant de fréquenter celles plus intimistes des clubs.

Comme d’autres sont tombés dans la potion magique, c’est dans le blues que Lucky Peterson a plongé dès sa naissance. Son père, James Peterson, possédait l’un des meilleurs clubs de blues et de jazz de Buffalo, le Governor’s Inn. C’est donc très tôt qu’il baigne dans ce qui fait l’essence même de cette musique hypnotique capable de transcender le quotidien et qu’il côtoie des musiciens tels que Buddy Guy, Koko Taylor, Muddy Waters ou encore Junior Wells.

Bluesman nourri de tradition, mais qui a réussi à imposer samarque personnelle, il connaît l’art de porter le public à ébullition. Sa voix, puissante, expressive, son jeu de guitare et ses interventions à l’orgue Hammond sont gorgés d’un swing démoniaque communicatif. Lucky Peterson réussit parfaitement le mariage entre le blues, le rock et la soul.

Monk l’incomparable

Publié le 17 nov 2021 — par Sam
Catégories Tempo

Le pianiste Thelonious Monk est décédé le 17 février 1982 à l’âge de 64 ans. Le quarantième anniversaire de sa mort, tout comme le trentième qui aurait pu faire date, risque de passer inaperçu. Et pourtant Monk, grand compositeur de jazz et l’un des fondateurs du be-bop, mériterait un hommage retentissant. Pour avoir hérité de sa discographie presque complète, s’il me fallait citer l’une de ses compositions plutôt qu’une autre, je serais bien embarrassé : la plupart sont devenus des standards incontournables. 

Monk

J’ai un faible pour l’album sobrement intitulé Solo Monk ainsi que pour  Thelonious monk quintet. Et quel Quintet ! Enregistré le 13 novembre 1953, il réunit au côté de Monk quatre comparses de haut vol : Sonny Rollins (ts), Julius Watkins (cor), Percy Heath (b) et Willie Jones (dm). La petite histoire rapporte que ce vendredi-là, le personnel technique des studios WOR était sur les dents. Monk et Rollins tardaient à arriver. En les attendant, Julius Watkins “tirait de son cor de lugubres appels”. Enfin, ils se pointèrent, surexcités et dans un état d’agitation fébrile. Leur taxi avait enfoncé l’arrière d’une motocyclette. Pas de constat mais une série de constats et d’altercations. On se mit au travail mais Monk, énervé, se fâcha tout rouge contre Watkins qui ne comprenait pas les changements d’accord de l’un des morceaux. En dépit de ces incidents, trois thèmes furent enregistrés dont le fameux Let’s call this. Autre anecdote : les titres des morceaux de Thelonious Monk étaient souvent choisis après les enregistrements, donnant lieu a des séances de casse-tête collectifs. Ainsi Let’s call this provient de la perplexité de Monk, qui répètait machinalement : « Let’s call this…, let’s call this… » (Appelons-la…, appelons-la…). Faute de mieux, ces mots furent attribués à ce chef-d’œuvre sans nom…

Le maître de l’orgue dans les étoiles

Publié le 30 sept 2021 — par Sam
Catégories Tempo

Une figue légendaire de l’orgue Hammond-B3 et du piano vient de nous quitter. Le grand musicien américain Lonnie Smith s’est éteint le 28 septembre 2021 à Fort Lauderdale (Floride). Agé de 79 ans, il a succombé à une fibrose pulmonaire, selon Blue Note, le label qui lui a permis de se faire un nom à la fin des années 60 et sur lequel il était de retour ces dernières années Doté d’un look génial et d’un son qui ne l’est pas moins, Dr. Lonnie Smith restera comme un géant du soul-jazz funky et un grand maître de l’orgue. Quarante-cinq ans après son premier album pour Blue Note, il avait publié en 2016 son nouvel album « Evolution » sous le prestigieux label.

Toujours affublé de sa longue barbe grise et de son turban sur la tête (signes distinctifs des Sikhs), il a commencé en tant qu’accompagnateur du saxophoniste Lou Donaldson sur des albums comme « Alligator Bogaloo » puis comme leader et créateur de véritables classiques du soul-jazz tels que « Think ! » et « Turning Point ».
Surnommé le « Docteur » ou « Turbanator » par les musiciens pour sa capacité à interpréter, ou arranger, toutes les musiques, l’organiste invite sur « Evolution » le pianiste Robert Glasper. Le saxophoniste Joe Lovano est aussi de la partie; lui qui a commencé sa carrière en jouant aux côtés de l’organiste sur l’album « Afrodesia », sorti en 1975. Plus récemment était sorti « All in My Mind », un album live enregistré au Jazz Standard de New York lors d un concert donné en trio. Ce disque est le digne successeur d’ « Evolution », album salué par la critique et qui marquait donc le retour de Lonnie Smith chez Blue Note Records. Ce label lui avait permis d accéder à la reconnaissance du grand public et de s’imposer parmi les véritables classiques.

Dr. Lonnie Smith, le maître de l’orgue

Publié le 26 déc 2020 — par Sam
Catégories Playlist, Tempo

Doté d’un look génial et d’un son qui ne l’est pas moins, Dr. Lonnie Smith apparaît comme un géant du soul-jazz funky et un grand maître de l’orgue. Quarante-cinq ans après son premier album pour Blue Note, la légende de l’orgue Hammond B-3 vient de publier son nouvel album « Evolution » sous le prestigieux label.

Toujours affublé de sa longue barbe grise et de son turban sur la tête (signes distinctifs des Sikhs), il a commencé en tant qu’accompagnateur du saxophoniste Lou Donaldson sur des albums comme « Alligator Bogaloo » puis comme leader et créateur de véritables classiques du soul-jazz tels que « Think ! » et « Turning Point ».
Surnommé le « Docteur » par les musiciens pour sa capacité à interpréter, ou arranger, toutes les musiques, l’organiste invite sur « Evolution » le pianiste Robert Glasper. Le saxophoniste Joe Lovano est aussi de la partie; lui qui a commencé sa carrière en jouant aux côtés de l’organiste sur l’album « Afrodesia », sorti en 1975. A 73 ans, Dr. Lonnie Smith est au sommet de son art.
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