Archives de la catégorie ‘Tempo’

Gregory Porter, jazzman à cagoule

Publié le 05 juil 2019 — par Sam
Catégories Tempo

Né le 4 novembre 1971 à Sacramento (Californie), Gregory Porter a commencé à chanter dans petits clubs jazz de San Diego alors qu’il bénéficiait d’une bourse obtenue grâce à ses talents de footballeur américain. Sa mère était pasteur et le son du Southern gospel de Bakersfield et sa collection de disque de Nat King Cole ont exercé une influence majeure sur sa musique.
Il a partagé la scène ou à enregistré avec des artistes aussi importants que Wynton Marsalis, David Murray, Nicola Conte, Herbie Hancock, et Dianne Reeves.

Gregory_Porter


1999 – première apparition dans la comédie musicale « It Ain’t Nothin’ But the Blues »
2000 – premier album « Water » (Motéma Music) et nomination aux Grammys dans la catégorie du meilleur album de jazz vocal
2012 – parution de « Be Good » et deuxième nomination au Grammys
2013 – parution de « Liquid Spirit »

Musique. En trois albums depuis 2010, le géant californien est devenu la référence du jazz vocal. Son nouveau disque le confirme. Il est le plus grand.

Son inamovible casquette culmine à près de deux mètres de haut. Gregory Porter a toujours les épaules d’un joueur de football américain. Une sale blessure de match, alors qu’il était étudiant, a changé ses priorités. « J’avais toujours chanté, à l’église, à la maison, dit-il de sa chaude voix de basse. Mais devenir professionnel semblait totalement hors de portée. » Le Californien a bien galéré à New York avant de percer.

Il a presque 40 ans quand sort son premier album, Water, en 2010, sur un petit label de Harlem. « Il faut de la maturité pour bien chanter le jazz et la vie », assure-t-il. Gregory Porter a déjà son look, costume chic et baskets hype, casquette et cagoule cachant des cicatrices dues à un accident domestique.

Un amour de Coltrane

Publié le 09 avr 2019 — par Sam
Catégories Tempo

A l’occasion des 50 ans de la sortie de A Love Supreme, le chef-d’oeuvre du saxophoniste John Coltrane, le label Impulse vient de rééditer un coffret de 3 CD comprenant l’album original ainsi que deux versions mono inédites. Celles-ci proviennent de l’interprétation en live lors du festival de jazz d’Antibes en juillet 1965. Un livret très complet parachève ce coffret appelé à traverser le temps pour au moins le prochain demi-siècle, sinon plus. Autrement dit, in-dis-pen-sable.

La nuit au bureau

Publié le 08 avr 2019 — par Sam
Catégories Tempo

Officeatnight

Comme souvent chez Hopper, de prime abord la scène peut paraître banale. Un simple instantané pris sur le vif avec des personnages et un décor anodins. À  se demander même pourquoi l’artiste s’est donné la peine de s’y arrêter… Dans cette interrogation réside précisément tout l’intérêt de cette toile qui se dévoile progressivement pour peu qu’on l’examine de près. Anodin ? Bien au contraire. Il s’en dégage une force singulière, une tension extrême due à l’attitude des personnages, celle apparemment indifférente de l’homme assis, penché sur son bureau, lisant ou dictant une lettre ; celle plus ambigüe de la secrétaire debout qui lui lance un regard à la dérobée. La mise en valeur des formes féminines, la torsion du corps instille une note de sensualité aux limites de la provocation. Un rai de lumière provenant de l’extérieur établit un lien entre les deux. Rien ne s’est encore passé mais tout pourrait arriver dans l’intimité de cet espace fonctionnel aussi anti-érotique que possible. À un détail près pourtant que le peintre livre au spectateur-voyeur comme une clé : la secrétaire entrouvre un tiroir du cartonnier. Un symbole. Une invite. L’éblouissante subtilité de l’art de Hopper se révèle dans ce tableau tout en faux-semblants et clins d’œil pour qui s’amuse à les décrypter.
La nuit au bureau, 1940
Office at Night
Huile sur toile, 56,4 x 64cm
Minneapolis, Collection Walker Art Center

La France d’hier

Publié le 13 mar 2019 — par Sam
Catégories Tempo

« Mai 68 peut apparaître comme la préhistoire pour les générations dites X, Y, ou Z… Mais que savent-elles au juste des conditions dans lesquelles a vécu ma génération, de sa jeunesse et de son passage à l’âge adulte ? Ce livre voudrait faire comprendre “de l’intérieur” la vie d’un jeune dans les années 1950 et 1960. Parce que l’adolescence est la plaque sensible du basculement dans le nouveau monde, “crise de l’adolescence” et “crise de la modernité” se font écho : elles révèlent un malaise symptomatique des difficultés du pays à s’engager dans une nouvelle étape de son histoire. »  Jean-Pierre Le Goff

Jean-Pierre Le Goff a retenu tout ce qu’il a observé dans les comportements familiaux et sociaux, le catéchisme et les enterrements, les débuts de la grande consommation et des loisirs de masse, le livre de poche, le cinéma, la publicité, les lumières de la ville, le quotidien des femmes, le yéyé… Cinquante ans après Mai 68, pour éviter les contresens et les récupérations, rien de plus nécessaire que ce récit émouvant et drôle qui constitue un document ethnologique hors du commun éclairant le passé et le présent.