De tous les 69 rois de France – de Clodion le Chevelu à Louis-Philippe – Henri IV reste le préféré des Français. Ce « monarque républicain » bénéficie 400 ans après son assassinat, le 14 mai 1610, d’une popularité toujours au pinacle. Loin des portraits convenus, Gonzague Saint Bris, dans la lignée de son François 1er, nous dépeint, par des révélations surprenantes, un Henri de Navarre aussi complexe qu’attachant, aussi intime qu’inattendu, dans sa vie publique comme dans sa vie privée.
Une enfance ballottée entre deux maîtresses femmes, sa mère Jeanne d’Albret et la régente Catherine de Médicis, une longue marche vers le pouvoir révélant son éclatant courage et son inlassable obstination dans le chaos d’un pays ravagé par les guerres de religion, un règne exemplaire de vingt ans qui pose les jalons d’une nouvelle France politique et économique.
Ce portrait d’un roi magistral est aussi la fresque d’un monde en ébullition : Shakespeare y met en scène les intrigues de Nérac, Montaigne y conseille le prince, Boris Godounov devient tsar, Cervantès est blessé à la bataille de Lépante et Lope de Vega s’engage dans l’Invincible Armada tandis que le Caravage peint à Rome pour le frère de Sully.
Dans ce monde bouleversé par l’édit de Nantes, les racines ont des ailes : on apprend dans ce livre que les présidents Washington et Obama descendent tous deux de huguenots français. Guerrier amoureux de la Paix, champion de la tolérance et monarque absolu, le Vert-Galant est aussi cet amoureux insatiable qui voue un attachement très moderne à son innombrable progéniture.
A l’heure des déchirures identitaires, il est l’incarnation de la France réconciliée. Henri IV est le seul de nos rois qui aurait pu être élu président de la République.
Biographie de l’auteur :
Gonzague Saint Bris, Prix Interallié 2002 est l’auteur d’une quarantaine d’ouvrages, essais, romans, biographies dont son La Fayette qui paraît aux Etats-Unis. Sa trilogie royale commencée par « François 1er et la Renaissance », se poursuit avec « Henri IV et la France réconciliée » et s’achèvera par « Louis XIV et le grand siècle ».