Ne vous fiez pas à son air très comme il faut. Sous le titre Domenica ou la diabolique de l’art, France5 a diffusé un documentaire retraçant le trouble destin de cette collectionneuse de scandales, née Juliette Lacaze en 1898 à Millau (Aveyron), décédée en 1977.
Plus connue sous le nom de Domenica Walter Guillaume, elle est cette dame au grand chapeau que l’on retrouve sur un tableau de Derain au musée de l’Orangerie. Sous son visage à demi souriant se cache une personnalité complexe dont l’existence sera marquée par le crime.
C’est au Bateau-lavoir, en tant que modèle, qu’elle rencontre Paul Guillaume, un jeune collectionneur, qu’elle épouse en 1922. Le couple mène une vie fastueuse, mais la jeune femme commence à collectionner les amants comme les tableaux. A partir de la mort de son mari d’une péritonite aigüe, sa vie sera entourée de suspicion et de manipulations : son fils Paulo, adopté pour conserver l’héritage de son premier mari, la mort trouble de son second mari Jean Walter, immensément riche, le coup monté par son frère et son amant pour faire assassiner son fils adoptif… Domenica, femme sans scrupule, au charme sulfureux, restera jusqu’à sa mort au centre de scandales étouffés. Le don à l’Etat de sa fabuleuse collection, pour le musée de l’Orangerie, devenue ‘ La Collection Jean Walter et Paul Guillaume ‘ en a-t-il été le prix ? Le ministre de la Culture de l’époque, André Malraux, aurait joué un rôle décisif dans cette transaction…