L’autobus de Frida

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Publié le 26 sept 2011 dans Tempo

El Camion (L'Autobus) - Frida Kahlo, 1929

Née d’un père d’origine allemande et d’une mère mexicaine d’origine indienne, Frida Kahlo (1907-1954) est un « icône de la libération des femmes » dans la « société catholique très fermée qu’était le Mexique dans la première moitié du XXe siècle », explique Carlos Philips, le directeur du musée Dolores Olmedo de Mexico. « Elle a peint sa vie » et « sa vie était surréaliste », ajoute-t-il: « Chaque toile a une histoire. » Atteinte de la poliomyélite depuis l’enfance, Frida Kahlo a été victime à l’âge de 17 ans d’un dramatique accident d’autobus dont elle endurera les terribles séquelles toute sa vie.
Son oeuvre est profondément marquée par cette douleur, et par sa relation tumultueuse avec Diego Rivera, peintre muraliste et artiste majeur de la révolution mexicaine dont elle divorce en 1939 avant de l’épouser à nouveau en 1940. Elle subira 32 opérations et trois fausses couches. Dans ses œuvres, elle se met en observation, ses 55 autoportraits représentent un tiers de sa production. Si la douleur et la mort sont très présente dans ses oeuvres, marquées par une imagination foisonnante, il y a aussi une incroyable pulsion de vie. Autodidacte, fortement inspirée par la nature et l’art précolombien, son principal sujet de représentation n’est autre qu’elle-même car, disait-elle, c’est ce qu’elle voyait le plus.

Présentées sur de grands panneaux inclinés à la manière de chevalets, surmontés pour certains de miroirs rappelant ceux qui surplombaient le lit de Frida Kahlo, les toiles présentées dernièrement à Bruxelles couvrent les années 1927-1945, soit la quasi-totalité de la production d’une artiste souvent associée au mouvement surréaliste, bien qu’elle en ait rejeté l’étiquette.

L’exposition s’ouvre sur El Camion (Le bus), réalisé en 1929, où elle se dépeint en jeune bourgeoise sage et élégante.


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