Il vénérait, hélas, la corrida – qui ne lui a pas inspiré ses meilleures pages – mais on lui pardonne. Ernest Hemingway alias “Papa Doc” était un écrivain de génie, salué par un prix Nobel. Il fut aussi un personnage attachant excellemment portraituré par Denis Lépée dans ce livre Ernest Hemingway, la vie en face .
La passion, l’excès, la féroce envie de se frotter à la mort ont scandé sa vie.
Ambulancier sur le front italien à dix-huit ans, ” libérateur du Ritz ” en 1944, reporter de guerre ou boxeur, il est encore un amoureux des femmes et un passionné des chasses les plus dangereuses.
Autant de facettes flamboyantes destinées aussi à masquer l’angoisse et les failles de cette personnalité mystérieuse et complexe.
A travers ces cinquante Belles Histoires, Denis Lépée nous entraîne de Venise à Cuba, de Paris au Kenya, sur les traces de ce ” boxeur des lettres ” qui, quarante ans durant, occupe le devant de la scène littéraire internationale, côtoyant toutes les célébrités, de Marlene Dietrich à Gary Cooper. On apprend beaucoup sur ce géant de la littérature : ses relations, mêlées d’admiration et de jalousie, avec F.S. Fitzgerald, ses liaisons amoureuses, son engagement durant la guerre d’Espagne, sa conception de l’écriture et les doutes et angoisses qui y sont liées. Une anecdote retient immédiatement notre attention : il s’agit de celle des “pigeons du Luxembourg”. Hemingway, au début de sa carrière d’écrivain, rencontre des difficultés économiques. Il décide alors, pour manger, de chasser le pigeon au jardin du Luxembourg avec son fils aîné Bumby. “Cette année-là, les pigeons du Luxembourg nous ont bien aidés, et j’ai appris qu’il y a des dizaines de façons d’accommoder cette chair”.
Le destin exceptionnel d’un homme en quête d’absolu, depuis la création de sa légende jusqu’au moment de vérité. (Ernest Hemingway, la vie en face par Denis Lépée – éd. Timée).
Hemingway en fête
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