La nostalgie selon Diana Krall

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Publié le 23 nov 2015 dans Tempo

Avec ce nouvel album, Diana Krall reprend certaines des chansons les plus célèbres écrites depuis les années 1960. Elle écrit un nouveau chapitre de cette carrière incroyable, apposant sa griffe inimitable sur certains des plus beaux morceaux jamais composés, parmi lesquels « Desperado » des Eagles, « California Dreamin’ » des Mamas & The Papas, « Sorry Seems To Be The Hardest Word » d’Elton John ou encore « Everybody’s Talkin’ » d’Harry Nilsson.
C’est une chanson méconnue de Bob Dylan enregistrée en 1971 et restée longtemps inédite, qui donne son titre au douzième album de Diana Krall, Wallflower. La ballade taciturne joliment décorée de piano, de violon et de guitare limpide sert de transition entre ce recueil orienté vers la pop et le rock et les précédents, montés sur des reprises du grand répertoire américain traditionnel ou du jazz vocal.
En toute amitié, Paul McCartney lui offre l’inédit « If I Take You Home Tonight », une berceuse dépouillée, bien chantournée sans être renversante, pour servir de caution à l’affaire qui reçoit également les soutiens de Bryan Adams sur le « Feels Like Home » de Randy Newman, et du confrère Michael Bublé sur « Alone Again (Naturally) » de Gilbert O’Sullivan. À cent lieues de Glad Rag Doll (2012), qui proposait des versions dévergondées de vieux classiques, Wallflower opte pour un régime soft rock très sage, non dénué d’une lourde mélancolie, voire d’un certain désespoir.
Sorti des tournées nostalgiques, Georgie Fame prête son concours et mène le jeu sur son tube de 1965, « Yeh Yeh », réservé à l’édition bonus au même titre que des relectures tristounettes de « In My Life » (The Beatles) et de deux pièces déjà présentes dans la sélection, mais dans des interprétations publiques parisiennes : « Sorry Seems to Be the Hardest Word » et le morceau-titre dylanien. – Copyright 2015 Music Story


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