La Ronde de nuit

Publié le 02 juin 2023 — par Sam
Catégorie(s) Galerie

Sans doute le tableau le plus célèbre et le plus controversé de Rembrandt. Son titre, La ronde de nuit, ne lui a été donné qu’au début du 19eme siècle. Le titre original, attesté dans la famille du capitaine Banning Cocq sur une esquisse de la peinture, était bien moins sobre : « Scène peinte de la grande salle des arquebusiers de l’hôtel Doelen, dans laquelle le jeune Heer van Purmerlandt [Banning Cocq], transmet ses commandements à son lieutenant, Heer van Vlaerderdingen [Willem van Ruytenburch] »

The night watch Rembrandt 1642 Huile sur toile, 363 x 437 cm Rijksmuseum, Amsterdam

Le tableau commandé pour être accroché dans la salle de banquet de la nouvelle construction qui allait servir de salle de réunion et de banquet aux gardes civils alors au sommet de leur réputation pourrait ainsi s’intituler : La compagnie de Banning Cocq et Willem van Ruytenburch.
De plus le vernis apposé sur la peinture a beaucoup noirci et le tableau représente une scène à la tombée du jour et non pas de nuit. Au premier plan, le commandant Banning Cocq est vêtu de noir tandis que son lieutenant est habillé de jaune. Tout en conversant, le commandant donne à son lieutenant l’ordre de faire marcher la compagnie au pas.
Sur un bouclier au-dessus de la porte se trouvent les noms de 18 gardes représentés. Une compagnie comptait davantage de membres et le tableau représente plus d’une trentaine de personnages, ajoutés par Rembrandt afin de rendre la peinture plus vivante. Néanmoins seuls les gardes civils qui payaient pouvaient reconnaitre leurs traits sur les portraits de groupe. Deux personnages situés sur le côté gauche ont disparu lorsque le tableau à été déplacé pour rejoindre l’hôtel de ville d’Amsterdam en 1715… et découpé pour « s’adapter » à son nouvel environnement entre deux colonnes. Il n’est plus possible de mettre un nom que sur quelques-uns des visages.

Tamara des années folles

Publié le 24 mai 2023 — par Sam
Catégorie(s) Galerie

Suzy Solidor par Tamara de Lempicka

Superbe figure de proue du style art déco, Tamara de Lempicka (1898-1980) a marqué l’histoire de l’art par ses peintures osées, du moins pour l’époque qui les a jugées parfois scandaleuses. Elles sont en tout cas bien représentatives de la période dite des « années folles ». Issue d’une famille très aisée, l’artiste polonaise (née Maria Gorska en 1898) grandit à Saint-Pétersbourg. La Révolution d’octobre marque un tournant dans son existence : Tamara de Lempicka doit émigrer à Paris et perd son statut social. Son époux, jeune avocat russe, refuse de travailler pour faire vivre le couple. C’est alors que la jeune femme décide d’entamer une carrière de peintre et s’inscrit à l’Académie de la Grande Chaumière où elle suit les cours de Maurice Denis et d’André Lhote. Lire la suite

Bébert retrouvé

Publié le 21 mai 2023 — par Sam
Catégorie(s) Reflets

Prêté ou emprunté, je ne saurais dire, toujours est-il que ce livre avait disparu de ma bibliothèque. Après de vaines recherches, je me suis résigné à m’en procurer un autre exemplaire. Mais pas n’importe lequel, celui de l’édition originale de Bébert, le chat de Céline de Frédéric Vitoux paru en 1976 chez Grasset – et non sa réédition dans la collection Les cahiers rouges ou en Livre de poche.

Bebert_le_chat

C’est ce livre et ce livre seulement avec cette géniale couverture que je voulais, et le dénicher n’a pas été si facile. J’ai prospecté plusieurs sites sur internet sans résultat. Sur l’un d’eux, spécialisé dans les livres rares, j’ai cru enfin pouvoir l’acquérir et, aussitôt, j’ai passé commande. Las, quelques jours plus tard le site en question, simple intermédiaire entre clients et libraires, m’avisait que ma commande était annulée, en raison sans doute d’une erreur dans la gestion des stocks. Je commençais à désespérer lorsqu’enfin sur un autre site spécialisé dans l’occasion à bas prix, j’ai appris que deux ou trois exemplaires du fameux Bébert étaient encore disponibles. Trois jours plus tard, le facteur déposait ce trésor dans ma boîte aux lettres. Bébert rentrait au bercail. En très bon état, comme neuf. Plus qu’un soulagement, ce fut un réel instant de bonheur.
« L’aventure du chat, lit-on en quatrième de couverture, renvoie donc aux derniers romans de Céline, et ceux-ci projettent désormais une image quasi mythique de l’animal. Ce livre – entre la biographie et l’essai – est au fond l’histoire d’une double fascination. » Une fascination que Frédéric Vitoux avec le talent qui est le sien, a sû parfaitement refléter et qui, j’en suis témoin, continue de s’exercer.

Tamara dans la Bugatti verte

Publié le 26 mar 2023 — par Sam
Catégorie(s) Galerie

Cette œuvre néo-réaliste de la période Art Déco représente Tamara de Lempicka dans une voiture de sport de couleur verte. On peut considérer cela comme le portrait fidèle d’une femme indépendante qui s’affirme dans un monde encore viril et très masculin.
Cette femme mystérieuse est représentée au volant d’une voiture alors qu’à cette époque, la conduite était réservée aux hommes, et encore plus la conduite de voitures de sport. Ses vêtements, notamment son casque et ses gants accentuent son allure sportive et elle arbore un maquillage exubérant sur un visage très féminin tout en se montrant dans une conduite masculine. Elle est habillée de façon sobre, en opposition avec la voiture verte très voyante. Sous son masque une suppose une coupe garçonne.


Les couleurs sont sombres, pour mettre en valeur les couleurs vives de la voiture et du maquillage de la femme. Les jeux de lumière font ressortir le visage de Tamara de Lempicka et la mettent en valeur.
L’orientation verticale, dite « portrait » donne une sensation d’action et de proximité.
On appel le cadrage « Plan poitrine ». Il met en valeur le visage et la poitrine de la femme.
Ce genre d’attitude et de style vestimentaire prouvent que c’était une femme émancipée.

Tamara de Lempicka, née Maria Gorska le 16 mai 1898, à Varsovie en Pologne, et décédée le 18 mars 1980 à Cuernavaca, au Mexique est la peintre polonaise la plus célèbre de la période Art déco. Brillante, belle & audacieuse, inclassable, mystérieuse et contradictoire, elle a fait de sa vie une succession de mises en scènes très élaborées. Elle prône le luxe et la modernité. Elle aimait avant tout les femmes mais s’est mariée deux fois.